SCUMBAG LOOSER

Titre VO: Seiteihen no Otoko

Type :Seinen
Auteur: Mikoto Yamaguchi (récemment connu pour Dead Tube)
Genre: Horreur, Mystère, Fantastique, Psychologie
Série terminée en trois tomes chez Ki-oon.

Synopsis :

Masahiko est un concurrent sérieux au titre de pire loser de son lycée, de sa ville et peut-être même du pays ! Le Scumbag Loser, c’est le dernier des nuls, la lie de l’humanité. Obsédé, asocial et lâche, il n’est sauvé de la honte suprême que par la comparaison avec Yamada, l’autre souffre-douleur de l’établissement… Mais le jour où ce dernier présente à toute la classe des photos de sa prétendue petite amie, Masahiko comprend qu’il est condamné à prendre la première place du classement des losers ! Terrorisé à cette idée, il affirme à son tour sortir avec la jolie Haruka Mizusawa, une amie d’enfance.

Bien mal lui en prend, puisque la demoiselle débarque le lendemain dans son lycée, nouvelle élève fraîchement installée en ville ! Pourtant, au grand étonnement de Masahiko, elle déclare qu’elle est bien sa petite copine. Ce qui ne soulage pas particulièrement notre loser : le hic, c’est que la véritable Haruka Mizusawa est censée être morte depuis cinq ans !

Scumbag Loser, un manga qui sent bon le malaise!

Comment définir Scumbag Loser… si ce n’est dire qu’on ne le voit pas venir!

Entre le scénario et les motivations des personnages qui restent volontairement très flous jusqu'à la dernière page, et les faux “trailer” qu’annonce l’auteur à la fin des tomes;

il est tout bonnement impossible de prévoir ce qui nous attend au prochain chapitre!

L'ambiance se veut malsaine à souhait! Et pour cela, tout commence avec son principal protagoniste :Masahiko, un personnage qui nous est présenté d’emblée sous ses pires attraits, qui ne se veut pas attachant et qui ne veut pas non plus susciter de l’empathie. Ce personnage est et restera tout au long de l’histoire comme il nous est présenté : un loser. Ce personnage parodique au possible est d’ailleurs un excellent moyen de voir les critères sociaux inhérents au succès et à la popularité selon les japonais.

Couplons cela à une bonne dose de grotesque, par des Nemesis se comportant de manières cruelles et tirant des traits exagérés au possible, traits que seul le lecteur et Masahiko semblent remarquer. Et ajoutons y plusieurs éléments organiques ainsi que des scènes de massacres à grande échelle.

Le scénario est loin d’être évident à saisir, d'autant plus que le mot de la fin n’est donné que dans les toutes dernières pages du dernier tome; ce dernier incite également le lecteur à relire l’intégralité de la série dans le but de mieux apprécier les réactions des différents protagonistes dans telle ou telle situation. Et même si, au final, nous ne saurons jamais le véritable élément déclencheur du manga, la fin apporte une conclusion plutôt satisfaisante. Ce flou volontaire et plutôt appréciable étant donné qu’il place le lecteur et le personnage principal sur un pied d’égalité, les deux étant incapables de savoir ce qui arrive.

En bref, Scumbag Loser est un manga d’horreur! Mais pas de l’horreur physique avec beaucoup de sang et des corps découpés par centaines; mais bien de l’horreur psychologique, avec une ambiance glauque et un personnage totalement largué par des événements qui le dépassent… Cependant, ce manga se veut aussi porteur d’un message. Celui du respect des parents envers leurs enfants, et du fait qu’il faut les accepter tels qu'ils sont.
Un manga vraiment original et spécial, que je ne peux que conseiller de posséder!

Article rédigé par Weihao Yu