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MANGA et ANIME vus par  des passionnés

Blog de critiques et news sur les Manga, Manhwa, Manhua, Japanime et plus encore !

UNE FEMME DE SHOWA

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

Titre VO: Shôwa ichidai Onna

Manga Seinen One-shot édité chez Kana

Dessin : Kazuo Kamimura (Le club des divorcés, L'apprentie geisha, Maria...)

Scénario : Ikki Kajiwara (Tiger Mask, Hanagata, God Arms...)

Thèmes: Après-guerre, Drame

Synopsis:

De l’orpheline qui a perdu sa mère dans les bombardements, à chef de gang puis à geisha, ces deux monstres sacrés du manga que sont Kamimura et Kajiwara nous invitent à suivre le parcours édifiant d’une femme dans le Japon de l’immédiat après-guerre.
Avec ce one-shot d’exception, les auteurs nous offrent un récit de lutte pour la survie, mais aussi une histoire de combat contre les abus de pouvoirs en tout genre, de défense des opprimés et de quête de liberté…


Dans l’immédiat après-guerre, la petite Shoko est livrée à elle-même après le décès tragique de sa mère. Réduite à commettre des vols, elle va tout mettre en œuvre pour survivre dans ce Japon qui se reconstruit. Animée par la vengeance, la jeune fille veut punir ceux qui ont fait du mal aux personnes qui l’ont recueillie et aidée…

 © 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

DES AUTEURS TALENTUEUX POUR UNE OEUVRE DE TOUTE BEAUTÉ

Après nous avoir proposé l'an passé dans la collection Sensei l'excellent Club des divorcés, Kana nous offre cette fois la chance de lire un One-shot aussi beau que dramatique: une femme de Shôwa.

Sur ce tome grand format de 270 pages, Ikki Kajiwara était scénariste et Kazuo Kamimura s'occupait des dessins. Prépublié dans un magazine qui a été stoppé avant la fin de l'histoire, on s'attendait à un récit qui laisse le lecteur sur sa faim, or il n'en n'est rien, la fin, bien qu'ouverte est très parlante et se suffit à elle même.

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

 UNE FEMME FORTE, L'AMOUR, LA VENGEANCE 

A chacun des récits de Kazuo Kamimura, nous avons au centre une femme forte qui vit des amours troublés voire dramatiques et bien souvent un destin tragique attend l'héroïne qui ne vit que pour se venger. Une femme de Shôwa n'échappe pas à cette habitude de narration, bien que cette fois ci il n'en fut que le dessinateur. 

1945, Shôko, une petite fille, a vu sa mère se faire embarquer de force par les agents gouvernementaux pour y être torturée, la pauvre femme fut ramenée à la maison plus morte que vive et finit par succomber des suites des sévices en tentant de fuir les bombardements avec sa fille. Son crime était d'avoir "couvert" son mari suspecté d'opposition et donc de trahison; lui, avait lâchement abandonné son épouse et sa fille à leur sort pour se sauver.

Shôko est donc désormais seule livrée à elle même pour survivre. Elle vole et fait ce qu'elle peut pour s'en sortir, la rage lui a donné un but : elle veut venger sa mère !

S'en suivent diverses aventures toutes malencontreuses, la petite Shôko devenue une jeune femme ravissante attire les convoitises et désormais, elle vit de ses charmes, mais son coeur est resté fermé, fier et froid. Quelqu'un arriver t'il à délivrer cette femme se son passé ? 

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

© 1977 Kazuo Kamimura / KODANSHA

 LE DERNIER MANGA DE KAMIMURA EN FRANCE ?

Si l'on se réfère à la liste des oeuvres du maître parues au Japon, une femme de Shôwa serait le dernier tome qui restait encore à éditer chez nous. Pour un tarif de 15 Euros en version papier ou de 5 Euros en numérique, le contenu est très correct, même si le papier m'a semblé étrangement fragile par rapport aux tomes de la même collection. Grâce au préface on apprend vraiment beaucoup de choses intéressantes sur les auteurs ainsi que leurs déceptions et motivations.

Comme tout les récits de cet auteur, c'est un must-have pour tout les lecteurs de Seinen qui cherchent des manga qualitatifs. Si vous aimez Kazuo Kamimura, lisez le et si vous ne connaissez pas l'auteur, lisez le ! Voilà, encore une pépite dès janvier 2017, proposée par Kana dans la collection Sensei.

Rappelons qu'en ce moment même une exposition au festival d'Angoulême est dédiée à l'auteur malheureusement décédé Kazuo Kamimura, l'estampiste du manga et que Le club des divorcés vient d'obtenir le prix patrimoine.

Séverine Chougny / Le 28-01-16

 

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